(Agence Ecofin) - En Tanzanie, le récent embargo sur les exportations de minerais bruts coûte au plus grand producteur aurifère du pays, Acacia Mining, 1 million $ chaque jour, en matière de revenus.
L’information a été annoncée, vendredi, par la compagnie qui déclare avoir entrepris une « série d’actions » sur ses mines de Bulyanhulu et Buzwagi, afin de gérer cet impact financier.
Elle a également indiqué être en négociations continues avec le gouvernement pour la levée de l’interdiction, mais qu’à ce jour, aucun changement n’a encore eu lieu
« Nous sommes un investisseur à long terme en Tanzanie et nous sommes pleinement engagés à soutenir les entreprises locales. À cette fin, nous avons proposé de soutenir et de collaborer avec le gouvernement pour la réalisation, par des experts indépendants, d’une nouvelle étude afin d’évaluer le potentiel économique de la construction en Tanzanie, d'une fonderie capable de traiter notre concentré.», a déclaré la compagnie.
Pour rappel, l’embargo qui porte sur l’or, le cuivre, le nickel et l’argent, a été imposé par le gouvernement tanzanien afin de contraindre les compagnies minières à traiter leurs minerais à l’intérieur du pays. Le but final est de développer le secteur de la minéralurgie, créer de nouveaux emplois locaux et augmenter les revenus miniers.
En attendant une éventuelle évolution dans cette affaire, Acacia Mining rapporte que ses opérations avancent normalement et que les conteneurs disponibles sur les sites ont la capacité de stocker la production, au-delà d’avril. Elle réévaluera la durée pendant laquelle elle pourra continuer par produire normalement si l’interdiction reste en vigueur.
Outre Acacia Mining, la Tanzanie accueille sur son territoire des compagnies comme Kibo Mining, IMX Resources, Kibaran Resources ou encore Edenville Energy.
Louis-Nino Kansoun
Accra, Ghana