(Agence Ecofin) - 50 milliards de dollars. C’est le montant que pourrait s’économiser annuellement le Nigeria si la production agricole locale était protégée, selon l’association nigériane des chambres de commerce, d’industrie, de mines et de l’agriculture (NACCIMA), qui estime que la mise en place de politiques adéquates permettrait au pays d’atteindre ce résultat.
Ces politiques devraient mettre l’accent sur la protection de la production nationale contre le dumping, la mise en œuvre d’incitations à la mécanisation agricoles et la restriction des importations de tout produit agricole pouvant être produit localement.
Analysant les raisons qui font du pays un importateur net de denrées alimentaires, alors que l’agriculture occupe 60% de la population et contribue à hauteur de 35% au PIB national, la NACCIMA déclare que cette situation est fortement liée à la nature des opérations agricoles qui sont réduites, limitées du points de vue de l’innovation dans les processus de production, de transformation et de distribution.
Cependant, l’association ne désespère pas de voir la première économie du continent assumer le destin agricole que lui trace sa richesse dans ce secteur : « Le Nigeria dispose de 39,6 millions d’hectares de terres arables, sous-exploités à 60% et de conditions climatiques extrêmement favorables à la pratique agricole. »
Aaron Akinocho
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.