(Agence Ecofin) - La Banque centrale du Nigeria a annoncé, le 19 décembre, une série de mesures destinées à renforcer le contrôle des changes dans un contexte de chute de la monnaie nationale et des prix du pétrole, dont le pays est le premier producteur d'Afrique.
Ainsi, les acheteurs de devises sur le marché interbancaire ou auprès d'un courtier devront les restituer à la banque centrale s'ils ne les utilisent pas dans les 48 heures. Cette mesure vise à enrayer la spéculation contre la monnaie nationale.
Selon un communiqué de la Banque centrale, les particuliers et les banques qui ne se plieront pas à cette injonction seront soumis aux sanctions qui s'imposent, lesquelles pourront inclure une suspension du marché des changes.
Premier producteur de pétrole du continent africain, le Nigeria dépend à hauteur de 70% de ses exportations de brut pour son budget et à 90% pour ses recettes en devises.
La ministre nigériane des Finances Ngozi Okonjo-Iweala (photo) avait annoncé, le 17 décembre, une réduction des dépenses budgétaires et une révision à la baisse des prévisions de croissance pour 2015. Les dépenses budgétaires tomberont à 4300 milliards de nairas (24 milliards de dollars) en 2015, contre 4600 milliards de nairas en 2014, alors que la précédente estimation de croissance pour 2015, à 6,35% du PIB, a été abaissée à 5,5%.
Abuja a aussi annoncé le mois dernier une dévaluation de 8% du naira et une réduction la valeur de référence du baril de pétrole utilisée pour calculer son budget de 78 à 65 dollars.
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