(Agence Ecofin) - Plusieurs entreprises télécom opérant en Tanzanie ne respecteront pas le délai du 31 décembre, qui leur a été imposé par le gouvernement, pour introduire 25% de leur capital sur le Dar es Salam Stock Exchange. Selon des sources citées par Reuters, elles pourraient faire face à des amendes financières ou des suspensions de leurs licences.
De nombreux experts du marché financier tanzanien estiment que ce processus sera difficile à mettre en œuvre. Selon Ahmed Salim, un conseiller à l'investissement chez Teneo Intelligence, le projet manque de réalisme. « C'est une chose d'annoncer une politique, s'en est une toute autre, de la mettre en œuvre », a-t-il commenté.Le principal défi soulevé dans ce projet, est celui de la capacité du marché financier tanzanien, à absorber le volume des actions qui seront offertes, surtout que le gouvernement a souhaité que ces ouvertures de capital, soient effectuées au profit des investisseurs tanzaniens.
La capitalisation boursière du Dar es Salam Stock Exchange équivaut actuellement, en shillings tanzaniens, à environ 9,5 milliards $. L’introduction des opérateurs de télécommunication pourrait apporter 2,5 milliards $ supplémentaires. Or le volume global des transactions pour l’année 2016 est projeté à 1 milliard $.
Moremi Marwa, le directeur général du Dar es Salam Stock Exchange a annoncé que trois entreprises ont déjà approché son institution pour en apprendre plus sur le processus d'introduction en bourse. Vodacom et Tigo, deux des plus gros acteurs du secteur, auraient indiqué, qu'ils publieront des notes d'information vers la fin de l'année. Barthi Airtel ne s'est pas encore prononcé sur le sujet.
Idriss Linge
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