(Agence Ecofin) - Dans un communiqué rapporté par Radio Tamazuj, la branche armée de l’opposition sud-soudanaise a affirmé avoir enlevé quatre ingénieurs pétroliers (dont un Pakistanais) du consortium DAR Petroleum qui réunit les chinois CNPC et Sinopec et le malaisien Petronas. Ils ont ensuite redemandé aux compagnies internationales de se retirer immédiatement des sites de production pétrolière.
Le communiqué signé de Lam Paul Gabriel, porte-parole du groupe, explique que les travailleurs ont été enlevés à Gumbri, dans l'Etat du Haut-Nil.
« Notre position est très claire. Nous avons dit au gouvernement que nous ne voulons pas que les compagnies pétrolières fonctionnent car les citoyens ne bénéficient pas de la manne pétrolière. Le gouvernement utilise l’argent du pétrole pour acheter des armes afin de tuer des civils. Le gouvernement ne veut pas la paix.», a-t-on pu lire dans le document.
Cet enlèvement survient, deux semaines après celui de deux ingénieurs indiens, dans la même région. Les rebelles avaient alors fait savoir qu’ils voulaient négocier directement avec les autorités indiennes. Cette fois-ci, ils veulent négocier avec Juba.
Le groupe a promis d’anéantir la production pétrolière du pays alors que Juba travaille d’arrache-pied à la porter, à 290 000 b/j, avant juillet 2018.
Olivier de Souza