(Agence Ecofin) - « Cette administration s’est donné pour objectif de parvenir à 10 000 MW d’électricité distribuable en trois ans. Nous commencerons par ajouter 2 000 MW au cours de cette année 2016.». C’est ce qu’a annoncé le président nigérian, Muhammadu Buhari (photo) lors d’une session de travail avec le Conseil national économique.
« Le sujet de discussion favori des Nigérians et l’objet de toutes les plaisanteries actuelles est la situation énergétique de notre pays. Mais mesdames et messieurs, cela n’a rien de drôle.», a déclaré le président, quelque peu excédé.
Il a également exprimé son inquiétude à propos du fait que le secteur ne se porte pas mieux malgré sa libéralisation. En effet, le pays fait face à une diminution constante et incontrôlée de l’énergie fournie à cause du sabotage des infrastructures de fourniture du gaz, notamment par les terroristes et du caractère obsolète de certains des équipements énergétiques.
« Nous faisons face au dilemme de la privatisation : l’intérêt public contre le but lucratif. Mais nous avons déjà entamé le processus et nous comptons le conduire jusqu’à la fin. La Commission nationale de régulation de l’électricité (NERC) a le rôle vital de s’assurer que les services obtenus soient à la hauteur des redevances payées par les citoyens et que, par-dessus tout, l’intérêt public soit préservé.», a-t-il déclaré.
Ces déclarations surviennent alors que la NERC vient d’’accorder une licence à l’Etat d’Ondo pour la mise en place, par le Sud-coréen Kingline Development Company, d’une centrale à gaz dont la première phase permettra l’installation de 550 MW. Cette première partie qui sera opérationnelle, 26 mois après son lancement, sera suivie par la deuxième phase qui permettra d’ajouter 550 MW supplémentaires.
Gwladys Johnson