(Agence Ecofin) - Au Zimbabwe, le journal « The Standard » accuse le groupe médias public Zimpapers d’avoir tiré une partie de ses recettes publicitaires d’un détournement de fonds. Ces fonds auraient été détournés des caisses de la société d’Etat Zimbabwe Manpower Development Fund (Zimdef) qui finance des projets de développement. Une enquête a d’ailleurs été ouverte par la Commission anti-corruption du Zimbabwe.
Le groupe Zimpapers aurait reçu 100 000 $ pour faire la propagande du parti au pouvoir, la Zanu-PF, et couvrir des activités et des manifestations en faveur du président Robert Mugabe. Les 100 000 $ ont été répartis entre plusieurs médias du groupe, notamment les journaux « The Herald » et « The Chronicle », les stations de radio Star Fm, Power Fm, SFm, National Fm et Radio Zimbabwe, ainsi que la chaîne ZTv.
Le groupe Zimpapers aurait alors été le principal bénéficiaire de la cagnotte de 261 000 $ sortie des caisses de Zimdef pour financer une vaste campagne de communication. Les accusés du détournement sont le ministre de l’Education, Jonathan Moyo (photo), et son adjoint Godfrey Gandawa.
La réaction de Zimpapers n’a pas tardé. La directrice des relations publiques, Beatrice Tonhodzayi, a expliqué que le groupe médias a une vieille relation d’affaires avec la société Zimdef. Ainsi, tous les payements reçus sont justifiés. Il n’y a donc rien à cacher sur les annonces gagnées auprès de Zimdef. « Nous sommes une entreprise qui se développe grâce à la publicité. C’est la raison de notre existence. Il n’y a pas à avoir honte que nos médias aient obtenu une partie des recettes publicitaires auprès de Zimdef», a expliqué Mme Tonhodzayi.
Assongmo Necdem
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