(Agence Ecofin) - Selon le ministre algérien de l’énergie, Noureddine Bouterfa (photo), les pays membres de l’OPEP devraient tenir une réunion extraordinaire pour discuter des prix du pétrole juste après le rendez-vous des 26, 27 et 28 septembre prochains dans la capitale algérienne.
« Les ministres du pétrole devraient décider de tenir une réunion extraordinaire immédiatement », a-t-il confié au micro de la radio d’Etat algérienne.
Cette proposition arrive une semaine après que le secrétaire général de l’organisation, Mohammed Barkindo, a indiqué que la réunion d’Alger portera uniquement sur des consultations et non sur la prise d’une décision permettant d’en arriver à la stabilisation immédiate du marché. M. Bouterfa s’est néanmoins dit optimiste sur la capacité des participants à parvenir à un consensus sur la façon de stabiliser les marchés lors de la réunion d’Alger.
Depuis plusieurs mois, l’Algérie ne ménage pas ses efforts pour rallier les producteurs afin de parvenir à un gel concerté de la production susceptible de réduire la surabondance de l’offre sur le marché et d’aboutir au redressement des prix du pétrole. Cependant, des doutes planent sur un probable accord à Alger. En effet, même si l’Iran, l’Arabie Saoudite et l’Irak souhaitent activement un redressement des économies, ces pays n’ont pour l’instant affiché aucune volonté ferme de geler leurs productions. Une attitude qui a conduit, il y a quelques semaines, le ministre nigérian du pétrole Ibe Kachikwu a estimer peu probable l’obtention d’un accord à l’issue de la rencontre d’Alger.
A terme, l’Algérie espère un retour du baril à 60 $. Selon des analystes du marché, à partir de ce seuil, les pays producteurs peuvent faire des bénéfices. Mardi, le Brent se négociait à 10 h GMT à 45 $ sur les principaux marchés.
Olivier de Souza