(Agence Ecofin) - Jeudi, Mohammed El-Krimi (photo), le syndic en charge du processus de liquidation de la seule raffinerie pétrolière du Maroc, a annoncé que le tribunal de commerce de Casablanca vient de prolonger jusqu’au 21 octobre 2017, le délai à lui accordé pour trouver un repreneur à l’usine.
Reuters a rapporté que deux sources proches du dossier lui ont confié, il y a peu, que deux nouvelles offres ont été récemment reçues par le syndic, mais celles-ci ne correspondent pas à ses aspirations, d’où la prolongation du délai.
On se rappelle qu’en mars dernier, les autorités judiciaires ont accordé une prolongation d’un mois aux acteurs en charge du dossier. Une extension qui s’est avérée infructueuse. Cette fois, On imagine que le délai est plus long pour permettre de boucler aisément et avec succès le processus.
La valeur exacte de la raffinerie est actuellement de 2,1 milliards de dollars. Parmi la vingtaine d’offres, on peut citer entre autres celles associées de l’Américain Carlyle Group et de Glencore, celle d’Anglo Energy, une compagnie indépendante britannique spécialisée dans le commerce de produits pétroliers et celle d’un groupe d’investisseurs italiens.
Autrefois, fleuron de l’industrie du raffinage au Maghreb, la SAMIR a rencontré des difficultés financières graves, à cause de la chute des prix de l’or noir en 2014. Ajouté à cela, une mauvaise gestion caractérisée par un manque d’investissements et trop de dettes l’ont précipitée dans le gouffre.
En mars 2016, sa liquidation judiciaire a été prononcée par le tribunal de commerce de Casablanca. Malgré les efforts de son propriétaire, Mohammed al-Amoudi, pour sauver la situation, rien n’y a été fait.
La raffinerie produisait 200 000 barils par jour.
Olivier de Souza