(Agence Ecofin) - Tous dehors. Ainsi en a décidé la SABC, le groupe audiovisuel public en Afrique du Sud, à propos des 8 journalistes suspendus, quelques semaines auparavant. Quatre licenciements ont d’abord été prononcés lundi dernier, 18 juillet 2016. Le lendemain, 19 juillet, les 4 journalistes restants ont été renvoyés. Pour eux tous, le motif est le même : ils ont critiqué la politique éditoriale du groupe, notamment la décision d’interdire la couverture des manifestations publiques violentes.
Les journalistes licenciés sont Foeta Krige‚ Suna Venter‚ Jacques Steenkamp, Krivani Pillay, Vuyo Mvoko, Thandeka Gqubule, Busisiwe Ntuli et Lukhanyo Calata (photo). Si les premiers licenciements ont été notifiés par mail, la SABC a ensuite envoyé des courriers en bonne et due forme. La lettre de licenciement du journaliste Lukhanyo Calata circule sur Internet. Elle est signée par le directeur général de la télévision par intérim, Nyana Molete.
De cette lettre de licenciement, on apprend que le journaliste Lukhanyo Calata, reporter télé affecté à l’actualité parlementaire, avait été sommé de s’expliquer sur ses prises de position. Mais la SABC n’a pas été satisfaite par la réponse adressée, le 11 juillet, par le syndicat Solidarité assurant la défense des journalistes suspendus. Le groupe conclut que cette réponse n’augure pas d’un changement dans l’attitude de Lukhanyo Calata qui continuera d’être irrespectueux envers son employeur. Raison pour laquelle il est licencié, à compter du 18 juillet 2016.
Les licenciements constituent un autre épisode de la crise que traverse la SABC. Certains journalistes ont déjà fait savoir, par le biais de leur avocat, qu’ils saisiront la justice pour contester leur licenciement. On se souvient que la Cour constitutionnelle avait déjà été saisie contre les suspensions à la SABC.
Assongmo Necdem
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