(Agence Ecofin) - La Commission européenne a lancé lundi un nouveau partenariat visant à renforcer la capacité de résilience du Sahel face aux crises à venir.
L’initiative, baptisée AGIR Sahel (Alliance Globale pour l'Initiative Résilience) poursuit un objectif essentiel : faire en sorte que les populations du Sahel soient mieux à même d'affronter les sécheresses futures. «L’initiative AGIR Sahel fédérera l’ensemble des principales parties prenantes autour de ce défi (ndrl : la mise en place de systèmes agricoles rationnels permettant d’éviter les crises à l’avenir) et donnera aux populations de la région l’espoir d’un avenir plus stable sur le long terme. L’UE apportera sa pierre à l’édifice en concentrant son aide sur l’agriculture et la sécurité alimentaire au cours des prochaines années. Il s’agit là d’un des fondements essentiels sur lesquels asseoir une croissance durable et inclusive.» a déclaré Andris Piebalgs, commissaire européen chargé du Développement.
Conjointement, la Commission européenne a décidé d’allouer € 40 millions supplémentaires en faveur de l’aide humanitaire au Sahel, portant ainsi le montant mobilisé à € 337 millions dédié à la crise alimentaire au Sahel.
Les résultats définitifs des enquêtes agricoles soulignent un déficit céréalier de production brute de 2,281 millions de tonnes (Mt) pour l’espace CILSS, 1,846 Mt pour l’espace UEMOA et 2,448 Mt pour l’espace Cedeao, indique le Réseau de prévention des crises alimentaires (RCPA).
Les pays les plus touchés sont la Gambie, le Tchad, le Sénégal, le Niger, la Mauritanie et le Burkina Faso. En outre, à la baisse des volumes s’ajoute des niveaux élevés des prix des céréales dans la plupart des pays de la région, qui ne permettent pas aux ménages de reconstituer des stocks, peu avant la période de soudure, indique le bulletin conjoint de la FAO et du WFP sur la sécurité alimentaire et implications humanitaire en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Ajoutant «les augmentations observées au Burkina Faso et au Niger sont inquiétantes alors que les prix sur les marchés maliens sont alarmants».
Selon l'ONU, le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire est passé entre fin 2011 et mi-2012 de 13 à plus de 18 millions, dont 8 millions sont confrontées à une crise alimentaire «sévère».
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.