(Agence Ecofin) - La FAO veut désormais préserver et adapter aux défis actuels les pratiques agricoles multiséculaires. Par le biais de sa nouvelle initiative dénomée Globally Important Agricultural Heritage Systems (GIAHS), l’organisation entend répertorier ces pratiques agricoles et voir comment les adapter à celles relevant de l’agriculture conventionnelle.
Pour la FAO, l’initiative répond moins à un intérêt historique qu’à des nécessités pratiques. Avec une population qui franchira le seuil des 9 milliards d’humains au milieu de ce siècle, la planète devra augmenter sa production alimentaire de 60% pour nourrir le monde. Dans ce combat, les responsables de l’organisme onusien ont conscience que l’innovation technologique et l’agriculture moderne ne sauront suffire à elles seules. D’où la nécessité de se tourner vers ces méthodes, qui ont également leur partition à jouer.
«Aujourd’hui, il y a des millions de petits agriculteurs et de ménages ruraux qui pratiquent ces techniques qui constituent des témoignages de la résilience remarquable de ces agroécosystèmes » a déclaré Hiroyuki Konuma. Dans des propos rapporté par le site internet Inquirer, le directeur général adjoint de la FAO a salué le génie de ces peuples qui ont «pour les nécessité inhérentes à leur survie, développé ou hérité de pratiques agricoles qui leur sont propres et les ont adaptées de façon ingénieuses pour satisfaire leurs besoins sans trop dépendre des technologies propres à l’agriculture moderne».
Dans sa mission, le GIAHS a déjà identifié 32 sites où certaines de ces pratiques se perpétuent. Ces sites, indiquent les responsables du projet, sont repartis à travers 14 pays sur la planète. En Afrique on les retrouve en Algérie, au Kenya, au Maroc, en Tanzanie et en Tunisie.
Aaron Akinocho
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.