(Agence Ecofin) - «PASIE», c’est le nom du nouveau programme initié et financé par le Canada, pour aider le Mali, le Cameroun, le Burkina Faso et Madagascar, à rendre transparents leurs secteurs miniers. PASIE pour Programme d’Amélioration de la Surveillance des Industries Extractives en Afrique francophone subsaharienne, l’initiative a été lancée ce lundi au Mali, en présence du ministre des mines, Tiémoko Sangaré.
« Le PASIE est une initiative régionale de 5 ans qui a pour but d’améliorer la gouvernance, la transparence et la reddition des comptes dans le secteur extractif en Afrique francophone subsaharienne, afin de contribuer à une meilleure croissance économique durable au sein des pays concernés.», apprend-on.
Le coût du projet est évalué à 18 millions de dollars canadiens (environ 8 milliards de francs CFA).
Le choix des quatre pays a été motivé par l’importance considérable de leurs activités d’extractions minières. Alors que leurs sous-sols respectifs sont très prospectifs, ces nations n’arrivent pas à tirer plein profit de cette richesse pour booster leurs économies, des parts importantes de revenus miniers faisant « l'objet de déperdition ».
L’industrie minière malienne est dominée par l’or, pour lequel le pays est le troisième producteur en Afrique. Il en est de même pour le Burkina Faso, qui possède également du manganèse, du cuivre et du zinc. Le sous-sol malgache est riche, entre autres, en or, nickel, graphite. Au Cameroun, si le pétrole demeure le plus grand contributeur au budget national, l’Etat compte également sur son secteur minier avec l’or, le diamant ou encore la bauxite.
Louis-Nino Kansoun
Accra, Ghana