(Agence Ecofin) - Depuis le début de la chute des prix du pétrole, en 2014, jusqu’en décembre 2016, les investissements globaux dans l’amont pétrolier ont reculé de 1000 milliards de dollars.
Bien qu’en 2017, les analystes tablent sur une augmentation de 3% des dépenses liées à l’exploration et à la production (450 milliards $), les responsables saoudiens du secteur pétrolier anticipent une pénurie mondiale d’or noir «dans les prochaines décennies ». Une chance pour le pétrole de retrouver ses niveaux d’avant mi-2014.
Selon Amin Nasser (photo), le PDG de Saudi Aramco, la société publique saoudienne du pétrole, la dépendance mondiale au pétrole n’est pas prête de s’estomper, mais celle-ci risque de se heurter à une demande insuffisante si les investissements ne sont pas spontanés. A cela s’ajoute la baisse de plus de moitié des découvertes de pétrole conventionnel depuis les 4 dernières années, a exposé le pétrolier selon des propos rapportés par TSA Algérie.
En dehors de cela, le pronostic du responsable est appuyé par l’évidence selon laquelle, vu la conjoncture actuelle marquée par de trop faibles cours du baril, les compagnies pétrolières rechigneront à investir.
Si le scénario décrit par le chef d’entreprise venait à se concrétiser, on pourrait assister à une émergence du pétrole de schiste car son exploitation coûte moins chère que celle du pétrole conventionnel. Les Etats-Unis pourraient ainsi, rapidement devenir le premier producteur mondial de pétrole de schiste.
Par ailleurs, M. Amin Nasser soutient que la poussée de la demande dans les prochaines décennies favorisera l’augmentation de la capacité de raffinage aux USA et en Asie.
Olivier de Souza