(Agence Ecofin) - Dans sa première analyse économique détaillée de la RD Congo que la Banque mondiale ait faite en 25 ans, étude intitulée Resilience of an African Giant: Boosting Growth and Development in the Democratic Republic of Congo et publiée hier, la croissance annuelle du pays est estimée à 7% ces deux prochaines années, une croissance tirée essentiellement, « directement et indirectement » par les matières premières.
La croissance économique, notamment de l’agriculture, sur la période 2007-2010, s’est élevée en moyenne à 7%, soit plus du double des chiffres publiés par la Banque centrale qui, elle, ne faisait état que de 3,1% en moyenne sur 2007-2010. L’agriculture de subsistance génère quelque 40% du PIB et emploie environ 60% de la main d’œuvre nationale.
La RD Congo (71 millions de personnes et 85 millions prévues d’ici 2020), rappelle la Banque mondiale, est le plus grand d’Afrique subsaharienne, avec une superficie de 264 millions d’hectares. La plus importante forêt tropicale du monde après le Brésil s’y trouve et 80 millions ha de terres arables y sont recensées.
Selon Eustache Ouayoro, directeur de la Banque mondiale en RD Congo, il tarde aux jeunes de trouver un emploi, mais le secteur privé formel, hormis les entreprises publiques récemment privatisées, ne générera que 300 000 emplois environ, soit 1,2% de la main d’œuvre disponible. La plupart des jeunes devraient se tourner vers des emplois dans l’agriculture de subsistance ou le secteur informel. Une agriculture de subsistance qui n’a que de très faibles liens avec les marchés urbains et a fortiori internationaux.
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.