(Agence Ecofin) - « Nous ne sommes disposés à aucune forme de négociation ou de dialogue avec le gouvernement fédéral », a déclaré le principal groupe de militants armés du delta du Niger (NDA) dans un tweet publié mercredi.
La réaction du groupe armé, qui a revendiqué plusieurs attaques sur les installations pétrolières du delta du Niger depuis le mois de février dernier, tombe ainsi moins d’une semaine après que le ministre du pétrole a déclaré que les autorités travaillent d’arrache- pied pour aboutir à la résolution de la crise. Il y a un peu plus d’un mois, le groupe avait démenti une déclaration publique du président de la fédération nigériane Muhammadu Buhari faisant état de ce que des pourparlers étaient en cours. « Arrêtez de tromper les gens, nous ne discutons pas avec vous », avait-il lancé à l’officiel.
Toutefois, les responsables nigérians tiennent à obtenir un consensus avec les NDA. « Ce que nous souhaitons, c’est tout au plus 60 jours de cessez-le-feu. Ainsi nous pourrons avoir assez de temps pour tenir des dialogues constructifs », dixit Emmanuel Ibe Kachikwu (photo), le ministre nigérian du pétrole.
Les attaques des NDA sur les installations pétrolières ont gravement affecté la production nigériane de pétrole qui est passée de 2,2 millions b/j en janvier 2016 à 1,3 million b/j au plus fort de la crise. Actuellement, celle-ci avoisine 1,5 million b/j.
Olivier de Souza