(Agence Ecofin) - En Afrique du sud, le projet de réforme foncière porté par l’exécutif pourrait rencontrer une vive opposition de la part des producteurs de céréales. En effet, Jannie de Villiers qui dirige Grain SA, la plus grande association réunissant ces producteurs, a déclaré qu’ils s’opposeraient à la proposition de loi soumise à l’assemblée par l’exécutif si certaines conditions n’étaient pas remplies.
Le texte qui vise la redistribution des terres pour régler le problème des disparités raciales dans l’accès au foncier, suscite une vive polémique. Porté par le président Zuma (photo) qui surfe ainsi sur une vague populiste à l’approche des élections du mois d’août où son parti, l’African National Congress (ANC) devrait rencontrer des difficultés à triompher.
Au nombre des dispositions qui suscitent une levée de boucliers, la possibilité pour l’Etat d’exproprier un particulier par le paiement d’un montant déterminé par le Bureau de l’évaluateur général. Pour Grain SA, aucun effort ne sera ménagé pour s’opposer à ce texte si la compensation proposée par le gouvernement n’est pas à la hauteur de la valeur de ces terres. Si la loi offre la possibilité à chaque particulier exproprié de contester le montant décidé par l’évaluateur général, De Villiers et les siens pensent plus à une action à la cour constitutionnelle.
En Afrique du Sud, environ 8 millions d’hectares ont été transférés à des populations noires depuis la fin de l’apartheid. Cette superficie, qui représente 8 à 10% du parc foncier total de la nation arc-en-ciel, est bien en deçà de l’objectif de 30% visé par le gouvernement.
Aaron Akinocho
Meknès, Maroc.