(Agence Ecofin) - Des média kényans citant certaines sources proches du dossier, font savoir que le gouvernement de Nairobi pourrait renvoyer à son exercice budgétaire 2014-2015, son projet d'emprunt de 2 milliards $, sur le marché international des capitaux.
L'information suggère que des obligations souveraines du Kenya pourraient se trouver affectées d'un taux supérieur à 8%, comme cela a été le cas pour la Zambie, pays qui s'est vu attribué par l'agence de notation américaine Standard & Poors, une note de crédibilité pas très éloignée de celle du Kenya, et qui a récemment levé 1 milliards $ au taux de 8,5%.
Cet emprunt qui revêt une importance majeure pour le gouvernement kényan devrait lui permettre d’apurer un prêt syndiqué de 600 millions $ obtenu en mi 2012 de plusieurs banques commerciales européennes. Il devrait aussi permettre de maintenir le gouvernement en dehors du marché local du crédit, améliorant les coûts d’accès aux financements pour les entreprises basées au Kenya.
Jusqu’à une date récente, un désaccord datant de l'époque du président Mwai Kibaki entre le Kenya et la firme suisse Mercantile Finance Corporation, entachait la crédibilité du Kenya au plan international. En décembre 2013, un tribunal basé à Londres a demandé au gouvernement actuel de payer 18 millions $ dans le cadre de cette affaire, dite du scandale de l’Anglo Leasing.
Le 10 avril 2014, Henry Rotich, le secrétaire d'Etat au trésor kényan, a indiqué que le gouvernement et l'entreprise suisse avaient trouvé un accord pour un règlement à hauteur de 16,4 millions $, ouvrant la voie à la réalisation de son émission internationale. Mais de l'avis des observateurs avertis, il faudrait au minimum 40 jours pour préparer l'opération. Dans ces conditions il sera difficile de la réaliser avant la fin de l'exercice budgétaire, qui survient au mois de juin prochain.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.