(Agence Ecofin) - Nana Akufo-Addo (photo), le nouveau président du Ghana, place ses espoirs dans les ressources en hydrocarbures dont regorge son pays pour financer les projets de développement déclinés sur les quatre prochaines années. Il l’a fait savoir mercredi dernier dans la capitale, Accra, lors de la cérémonie de présentation de vœux du corps diplomatique.
Pour le dirigeant, les réserves nationales de pétrole et de gaz (Jubilee, TEN et Sankofa) constituent une valeur ajoutée importante pour l’économie et donnent la possibilité au Ghana d’installer l’une des industries énergétiques les plus performantes en Afrique.
« Nos gisements de pétrole et de gaz nous offrent l’occasion d’installer de grosses usines et de générer des revenus de plusieurs milliards de dollars », a-t-il déclaré.
Avec son potentiel avéré, le Ghana qui produit environ 120 000 barils de pétrole par jour, pourrait devenir le quatrième plus gros producteur de pétrole en Afrique d’ici 2020, selon des experts.
Il y a quelques mois, Daniel Amateye Anim-Prempeh, le directeur général de l’institut des experts économistes du Ghana (ICEG), a salué le développement de l’industrie pétrolière ghanéenne, mais a averti d’un risque de maladie hollandaise. En effet, le précédent régime a investi beaucoup d’énergie dans les politiques de développement du secteur pétrolier au point de donner l’impression de délaisser les autres secteurs, notamment l’agriculture. L’expert avait déclaré que si le nouveau régime n’investissait pas significativement dans l’agriculture, le pays pourrait très vite développer une dépendance aux revenus pétroliers et gaziers.
Le nouvel homme fort du Ghana a rassuré que ceci n’arrivera point. Il a, pour cela, exhorté ses compatriotes à fournir plus d’efforts dans le travail quelque soit leur secteur d’activité « car l’avenir du Ghana est prometteur ».
Olivier de Souza