(Agence Ecofin) - Le marché pour la mise en place d’un plan national des télécommunications d’urgence raccordé aux administrations camerounaises en charge de la gestion des catastrophes naturelles va être paraphé « la semaine prochaine » entre l’Etat du Cameroun et la société chinoise ZTE, selon une source autorisée au ministère des Postes et Télécommunications du Cameroun.
A l’annonce de cette nouvelle, les entreprises qui étaient dans l’attente du lancement d’un nouvel appel d’offres, après celui annulée en 2012 par le ministre des Postes et Télécommunications, Jean Pierre Biyiti bi Essam (photo), ruent sur les brancards. En effet, a appris l’agence Ecofin, alors que les entrepreneurs se préparaient à postuler pour la mise en place de cette infrastructure des télécoms d’urgence, le 15 janvier 2013, le ministre de l’Economie, Emmanuel Nganou Djoumessi, a signé un mémorandum d’entente avec ZTE.
Au ministère des Postes et Télécoms du Cameroun, on affirme que l’attribution du marché, qui s’est finalement faite par la procédure de gré à gré, a été conclu lors de la visite du président Biya en Chine en 2011, et c’est la raison pour laquelle l’appel d’offres sur ce marché lancé en 2012 a été ensuite annulé sur instruction de la présidence de la République du Cameroun. Parce que, révèle notre source, Eximbank of China, qui va mettre à disposition les financements pour ce projet, a exigé que les travaux soient réalisés par ZTE.
Une décision prise par les pouvoirs publics camerounais qui étonne davantage les entrepreneurs qui s’estiment lésés, ce d’autant que, dans les premiers dossiers de soumission suite au lancement de l’appel d’offres annulé en 2012, ZTE présentait l’offre la plus élevée. Dans le détail, révèle notre source, pour ces travaux, la société ZTE présentait une offre de 224 milliards de FCFA (498 millions de dollars), tandis que Motorola était à 62 milliards de F.CFA (135 millions de dollars), Ericsson à 57 milliards de FCFA (128 millions de dollars) et Huawei à 45 milliards de FCFA (soit 99 millions de dollars). Calculette en main, l’offre de ZTE qui a finalement eu le marché serait le quintuple de celle proposée par sa compatriote Huawei, par exemple.
BRM
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