(Agence Ecofin) - Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, dans un communiqué publié le 13 décembre, avoir donné son accord à deux programmes d’aide triennaux en faveur de la Côte d'Ivoire, pour un montant total de 658,9 millions de dollars. Un premier programme a été accordé au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et un second au titre du mécanisme élargi de crédit (MEC).
La décision du Conseil d’administration du FMI permettra le décaissement immédiat d’environ 94,1 millions de dollars. Le reliquat sera échelonné sur trois ans après des examens semestriels sur l'application du programme de réformes économiques auquel se sont engagées les autorités ivoiriennes.
Les programmes d’aide visent à assurer la viabilité de la balance des paiements, à promouvoir une croissance inclusive et la réduction de la pauvreté en investissant dans les infrastructures et les projets sociaux prioritaires. Ils visent, en outre, à restreindre les dépenses courantes, à catalyser les financements officiels et privés et à accroître la résilience du pays face aux futurs chocs économiques.
«La Côte d'Ivoire a connu un impressionnant redressement économique, depuis 2012, et les perspectives restent bien orientées. Néanmoins, il faudra du temps pour faire reculer la pauvreté, développer le capital humain et combler les lacunes des infrastructures, et les goulots d'étranglement structurels sont problématiques», a déclaré le directeur général adjoint et président par intérim du FMI, Mitsuhiro Furusawa (photo), cité dans le communiqué.
«Ce programme s'appuie sur les solides antécédents établis dans le cadre du précédent programme appuyé par le FMI de 2011 à 2015 et devrait catalyser des financements officiels et privés», a-t-il ajouté.
Le PIB réel a augmenté de 9% par an, en moyenne, entre 2012 et 2015, ce qui a permis d'inverser en partie le recul du revenu par habitant qui a duré près d'une décennie. Le fonds a cependant indiqué qu’«il existe de fortes disparités au sein du pays et sur le plan des niveaux d'instruction, d'emploi et de revenu».
Pour 2016, l'institution table sur un taux croissance du PIB réel de l'ordre de 8% et un déficit budgétaire d'environ 4% du PIB.
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