(MICROECONOMIX) - Les pays d’Afrique subsaharienne, notamment sous l’impulsion des institutions de Breton Wood ont pour la plupart entamé l’ouverture à la concurrence de leur secteur électrique. Ces initiatives sont sources d’espoir, notamment pour résoudre le déficit en énergie des pays africains. Aujourd’hui encore, plus des deux tiers des Africains n’ont pas accès à l’électricité.
Du fait de la complexité associée aux modalités d’ouverture à la concurrence dans le secteur électrique, ces évolutions ne seront correctement menées que si les cadres concernés (notamment au sein des autorités de régulation sectorielle) sont bien formés à ces nouvelles problématiques.
Force est de constater qu’encore une fois les pays d’Afrique anglophones sont en avance sur les pays francophones, avec plusieurs formations dans le domaine de la régulation de l’énergie proposées notamment par les universités d’Amérique du nord.
C’est précisément pour pallier ce déficit de formation dans les pays francophones, que la formation BADGE « Régulation de l’Énergie, Ouverture à la concurrence du secteur de l’électricité dans les pays africains » a été créée à Mines ParisTech. Cette initiative inédite a pour objectif de former des spécialistes du secteur électrique dans les pays africains, aptes à prendre des responsabilités techniques, juridiques ou économiques principalement dans les instances de régulation, les opérateurs industriels du secteur ou les ministères en charge de l’énergie. Elle bénéficie du soutien de l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable.
Le cursus pédagogique proposé est ambitieux : 5 semaines de formation, de 30 heures chacune. Il couvre l’ensemble des principales thématiques de la régulation des réseaux électriques (modèles et mise en œuvre des reformes, régulation des activités concurrentielles, tarification, contraintes juridiques, financement, politiques publiques et intégration régionale, contrats et concessions, PPP dans l’énergie, contraintes environnementales et développement des ENR etc.).
Cette formation a vu le jour grâce à la collaboration étroite entre des partenaires complémentaires de haut niveau : des régulateurs tels que la Commission française de régulation de l’énergie et l’ANARE (régulateur du marché de l’énergie de la république de la Côte d’ivoire), des institutions académiques renommées telles que la Grande Ecole d’Ingénieurs Mines ParisTech, la Florence school of regulation et l’Université de Sherbrook, et des professionnels spécialistes de ces questions tels que le cabinet d’expertise économique Microeconomix.
Sous la supervision du Professeur François LEVEQUE, Professeur d'économie à Mines ParisTech et spécialiste en économie de l'énergie, les meilleurs experts au niveau international sont mobilisés pour intervenir dans la formation : Jean-Michel GLACHANT (Directeur de la Florence School of Regulation), Yannick PEREZ (Professeur à Centrale Supélec), Vincent RIOUS (Vice-Président Energie & Régulation de Microeconomix), Leïla HUBEAUT (Partner du cabinet d’avocat Herbert Smith Freehills), etc.
Dès son lancement, le succès est au rendez-vous : plus d’une dizaine de régulateurs africains ont déjà envoyé leurs candidatures pour la première promotion (2016-2017). Le début des cours étant programmé pour décembre 2016, il est encore temps pour les personnes intéressées de télécharger le dossier d’inscription directement sur le site de Mines ParisTech à l’adresse suivante :
http://www.mines-paristech.fr/Formation/Formation-continue/BADGE/RDE-Regulation-de-l-energie/.
Des renseignements complémentaires peuvent être obtenus auprès de Sidy Diop, Président de AFRIR, Association pour la Formation dans la Régulation des Industries de Réseau et Vice-Président du cabinet de conseil Microeconomix.