(Agence Ecofin) - Après la prise d’un arrêté ‘'portant interdiction de la production, de l'importation, de la commercialisation, de la détention et de l'utilisation des sachets plastiques'' en novembre dernier, la Côte d’Ivoire vient de signer une convention de partenariat avec les industriels du plastique actifs sur son territoire.
Pour le premier ministre ivoirien, l’accord qui porte sur la mise en place d’une filière de rachat et de recyclage des déchets plastiques vient à point nommé. En effet, explique M. Kablan Duncan, bien que le plastique représente un chiffre d’affaires de 50 milliards de francs Cfa et emploie environ 7500 personnes en Côte d’Ivoire, il n’en demeure pas moins que sur une production annuelle de 200 000 tonnes de sachets, 40 000 tonnes finissent en déchets. Moins de 20% de ces déchets sont triés et recyclés alors que plus de la moitié finit dans la rue.
«Les déchets plastiques répandus dans nos villes obstruent les voies d'évacuation des eaux, faisant courir des risques d'inondations. Ils détruisent les infrastructures d'assainissement et empêchent la reconstitution naturelle des réserves d'eau potable» a déclaré l’officiel.
Si la nouvelle filière prend son envol, elle génèrera un chiffre d’affaires annuel de 17,1 milliards de francs Cfa, et pourra créer environ 1900 emplois. Rappelant la ligne directrice de la politique ivoirienne en matière de gestion des sacs en plastiques, M. Duncan affirme : «L'objectif visé par le Gouvernement à long terme est, d'une part, leur réduction et leur remplacement par des sachets et sacs réutilisables, et d'autre part l'orientation des consommateurs vers d'autres modes de transport des marchandises, comme par exemple les sacs en toile et les cabas.»
Aaron Akinocho
Abidjan, Côte d’Ivoire : « Private equity et venture capital, quels modèles de création de valeur pour les investisseurs, les entreprises et les Etats africains ? »