(Agence Ecofin) - Le Fonds monétaire international (FMI) a exprimé ses réserves face à la volonté du gouvernement zimbabwéen d’émettre 600 millions $ de bons du Trésor afin d’apurer les dettes de la Zesa, la compagnie énergétique nationale. Selon l’institution, il faudrait plutôt améliorer les opérations et la gestion de la société afin d’empêcher un nouvel empilement des dettes.
« Les arriérés de paiements des entreprises publiques compliquent les efforts d’amélioration de la gouvernance et de la discipline financière. La nécessité, pour le gouvernement, de refinancer ses entreprises ou d’apurer leurs dettes, devient particulièrement problématique avec un déficit fiscal significatif et une dette intérieure en hausse.», a affirmé le FMI, en réponse au courriel de l’entreprise de services financiers en ligne FinX.
Tout en reconnaissant l’importance de payer les dettes antérieures, le FMI recommande la mise en place des réformes incluant notamment, la restructuration du tarif électrique afin qu’il soit plus en adéquation avec les coûts de production de l’énergie.
Samuel Undenge, le ministre zimbabwéen de l’Energie a d’ailleurs récemment plaidé en faveur d’une révision du tarif électrique dans ce sens. Sa requête s’est heurtée à celle du secteur industriel national qui, au contraire, requiert une baisse des tarifs afin d’être plus compétitif.
Gwladys Johnson