(Agence Ecofin) - Moins d’un mois après avoir averti les travailleurs du secteur pétrolier de ne pas se rendre sur les terminaux de production, sous peine de représailles, les rebelles de l’armée populaire de libération du Soudan du Sud ont mis à exécution leurs menaces. Ils ont mis la main sur les ingénieurs pétroliers indiens Ambross Edward et Muggy Vijaya Boopathy.
Ces derniers ont été identifiés comme des commis de Juba dans un champ pétrolifère contrôlé par Nilpet (la société publique du pétrole), à Guelguk, dans la région du Nil Supérieur
La nouvelle a été rapportée au Sudan Tribune en fin de semaine dernière par William Gatjiath Deng, le porte-parole du groupe rebelle. Celui-ci a souligné que les deux ingénieurs ont été capturés au terme d’une bataille contre les forces gouvernementales, visant à prendre le contrôle du périmètre.
« Ces ingénieurs ont visiblement refusé de respecter les avertissements répétés du commandement militaire de l’opposition de ne pas se rendre sur les lieux de production. Notre chef Riek Machar décidera de ce qu’on fera d’eux.», a affirmé le porte-parole.
Jusqu’ici, ni l’ambassade de l’Inde, ni le ministère des affaires étrangères à Juba, n’ont réagi à cette nouvelle.
A partir de 2013, les rivalités entre le pouvoir et l’opposition ont entraîné le recul de la production. Depuis que les autorités ont annoncé leur plan de relance de la production, la branche armée de l’opposition ne cesse de multiplier les menaces et les attaques autour des installations pétrolières. Une recrudescence des violences qui risque de décourager les investisseurs étrangers qui ont été invités à venir investir dans le secteur pétrolier du pays. Le président Salva Kiir avait demandé un renforcement sécuritaire autour des installations et leur a garanti une « sécurité optimale ».
Le pétrole représente 98% des exportations totales du pays.
Olivier de Souza