(Agence Ecofin) - La Tunisie aura besoin de 8,5 milliards de dinars (3,71 milliards de dollars) d’emprunts extérieurs en 2017, soit environ un milliard de dollars de plus que les prévisions initiales figurant dans le projet de loi de finances, pour faire face à la hausse des dépenses et à la baisse des recettes fiscales, a annoncé la ministre des Finances, Lamia Zribi (photo), le 8 décembre.
« Nos besoins en emprunts extérieurs ont augmenté pour s’établir à 8,5 milliards de dinars », a déclaré la ministre des Finances lors de l’examen du projet de loi des finances 2017.
La première mouture de ce projet avait estimé les besoins du pays en emprunts extérieurs à 2,78 milliards de dollars seulement. La hausse s’explique essentiellement par la montée en flèche des dépenses publiques suite à la signature d’un accord sur la majoration des salaires des fonctionnaires entre le gouvernement et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la puissante centrale syndicale. L’impact financier de cet accord est estimé 963 millions de dinars (418 millions de dollars) sur la seule année 2017.
En 2017, les recettes fiscales devraient aussi être moins importantes que prévu en raison de l’abandon d’une réforme touchant à la fiscalité des professions libérales.
Plus de cinq ans après la chute du régime de Ben Ali suite à une révolte populaire, la Tunisie peine à relancer son économie mise à mal par des troubles politiques et des mouvements sociaux incessants, ainsi que par la multiplication des attentats terroristes. Le gouvernement prévoit une croissance économique de 2,5% en 2017 contre un taux de 1,5% prévu en 2016.
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