(Agence Ecofin) - VIDEO : Dans un entretien réalisé par François Baudry pour Business Africa, Kordjé Bedoumra, ministre des Finances et du Budget du Tchad, estime que le Tchad paie un lourd tribut à l’insécurité qui règne dans les pays voisins.
« L’insécurité que nous vivons aujourd’hui avec la Libye, avec la situation en RCA, avec Boko Haram du côté du Nigéria, on encore la situation au Darfour, naturellement, cela exige du Tchad un certain nombre de mesures. D’abord, nous avons près de 400 à 500 000 réfugiés dont nous devons nous occuper, nous avons environ 120 à 130 000 Tchadiens qui sont rapatriés de RCA, dont nous devons nous occuper… et nous avons aussi des dispositions sécuritaires à prendre face à cette insécurité.», explique le ministre.
A la question de savoir à quel point ces dépenses peuvent compromettre les projets d’investissement et de développement du pays, Kordjé Bedoumra, reconnaît que cette charge pèse sur le pays, mais considère que la paix et la sécurité sont un préalable au développement et qu’il n’y a pas d’autre choix que d’en payer le prix : « Ce sont nécessairement des ressources qui devraient aller à davantage d’investissement, davantage d’actions pour améliorer les conditions de vie de nos populations et qui sont utilisées pour gérer l’insécurité. Ce qui naturellement réduit notre vitesse, mais nous devons assumer ces obligations. Nous savons au Tchad que la paix et la sécurité sont des éléments importants. Il faut en payer le prix. Le Tchad est prêt à payer ce prix parce qu’il sait ce que ça lui rapporte. Nous sommes donc obligés d’intégrer cette nécessité dans notre politique. »
L’entretien complet bientôt sur Business Africa.
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »