(Agence Ecofin) - Old Mutual Investment Group, la branche investissement de l'assureur britannique Old Mutual, a procédé vendredi 12 août 2016, à la signature d'un accord de partenariat avec le fonds souverain nigérian, pour la génération et la réalisation d’investissements d'un montant global de 700 millions $, dans les secteurs de l'agriculture et de l'immobilier.
« En notre qualité de plus grand gestionnaire en Afrique d'actifs adossés sur la production réelle, nous avons une profonde croyance dans les possibilités de l'investissement immobilier et agricole à travers ce continent. Notre engagement dans l'agriculture nous indique qu'il y a un grand dynamisme, mais tout cela est encore à ses stricts débuts. Cela représente une opportunité d'investissement importante tant pour des acteurs locaux et qu'internationaux », a commenté Diane Radley, la directrice d'OMIG, selon des propos rapportés par une chaine de télévision locale.
Côté nigérian, la ministre Kemi Adeosun (photo), en charge des finances, était visiblement ravie de porter de nouvelles actions concrètes dans une économie qui continue de souffrir de la dévaluation de sa monnaie, elle-même corollaire de la baisse des prix du pétrole, le principal produit d'exportation de ce pays. Elle a indiqué que l'accord posait une pierre essentielle pour une diversification effective de l'économie nigériane, afin de développer d'autres secteurs susceptibles de tirer la croissance.
Dans la pratique l'investissement immobilier portera sur un total de 500 millions $, mais avec des engagements initiaux et respectifs de 100 millions $ pour les deux partenaires.
Les investissements agricoles porteront sur une enveloppe globale de 200 millions $ avec un engagement initial de 50 millions $ pour chacun des deux acteurs.
L'accès aux biens agricoles commence effectivement à devenir une source de défis pour l'économie du Nigeria. La production nationale reste insuffisante et, dans ce contexte, le déficit de produits alimentaires est acquis dans les pays voisins, notamment le Benin ou encore le Cameroun. Or la monnaie utilisée par ces derniers (FCFA) a gagné en valeur sur le naira, entrainant de facto une hausse des prix sur les marchés.
Idriss Linge
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