Namibie : Selon B2Gold, le régime de taxation excessif repousse les investissements étrangers

(Agence Ecofin) - La compagnie minière B2Gold a déclaré que le secteur minier namibien a été incapable d’attirer de nouveaux investisseurs, en raison du régime fiscal jugé excessif et de la bureaucratie à divers niveaux au sein du gouvernement.

Dans une interview accordée au journal namibien 'The Villager', le coordonnateur des relations publiques de B2Gold, Kaanduka Nghipandulwa a déclaré que les sociétés minières font face à des défis supplémentaires qui comprennent le manque d'accès aux capitaux, le manque d'accès à l'eau et à l’électricité, un manque général de compétences essentielles et d’expertise et une faible culture des relations industrielles.

«Malgré le fait que le gouvernement tire d’immenses avantages du secteur minier, les taxes, redevances et prélèvements étaient trop élevés par rapport aux normes générales mondiales», a affirmé M. Nghipandulwa. Il a expliqué que le régime fiscal est l’un des facteurs à haut risque qui font fuir les investisseurs.

D’après M. Nghipandulwa, en Namibie, l’exploration, les coûts des projets et les dépenses en capital pour l’exploitation minière sont extrêmement élevés. Ils sont presque toujours beaucoup plus élevés que les fonds que les investisseurs locaux peuvent lever sans aide extérieure. Tel est le cas, non seulement pour la Namibie, mais également pour la plupart des pays de la région. Or,  la plupart des investisseurs recherchent un équilibre entre les risques et le retour financier.

Autrement dit, moins il y a de risques, plus il y a de rendements, et cela améliore les chances de succès d’un projet d’extraction en attirant plus de bailleurs de fonds. Les investisseurs ont généralement différents industries et secteurs à choisir dans les différents pays. L’éventail des choix qui leur sont offerts est assez large, de sorte que les pays et les régimes politiques doivent être aussi attrayants que les projets.

M. Nghipandulwa a conclu en relevant, qu’outre les risques évoqués ci-dessus, la Namibie a besoin de développer son éthique de l'emploi, les industries et la base de développement des compétences pour attirer de nouveaux investissements dans le secteur des mines d'or.

L’industrie minière de la Namibie est basée sur des minerais comme le diamant, le cuivre, le plomb, le zinc, ou encore l’uranium. Selon le dernier classement de Fraser Institute, la Namibie occupe le 33ème rang mondial et le 4ème africain des pays dont le secteur minier est le plus attractif pour les investisseurs.

Louis-Nino Kansoun