(Agence Ecofin) - Le président chinois Xi Jinping a validé, le 10 juillet, un prêt au Nigeria de plus d’un milliard de dollars avec un taux préférentiel de moins de 3%. L’accord a été signé à Pékin, dans le cadre de la rencontre entre Xi Jinping et son homologue nigérian Goodluck Jonathan.
Le président nigérian, qui effectue une visite d’Etat de quatre jours en Chine, était accompagné d’une délégation de ministres et d’hommes d’affaire nigérians.
Le prêt servira à financer des aéroports, un tramway pour Lagos, une centrale hydroélectrique et des infrastructures pour le gaz et le pétrole. C’est la première tranche d’un prêt plus large de 3 milliards de dollars.
Prenant la parole durant la rencontre, le président chinois a expliqué que son pays partageait avec le Nigeria une volonté commune de développer leurs pays. « Comme le dit un proverbe nigérian, un homme ne peut pas planifier la prospérité en restant assis tout seul », a notamment philosophé Xi Jinping.
Des compagnies chinoises construisent déjà des routes un peu partout au Nigeria, avec des contrats estimés à 1,7 milliards de dollars. Mais il reste un secteur clé du Nigeria où Pékin a du mal à percer : le pétrole, qui reste dominé par Occidentaux, notamment Shell et ExxonMobil. Raison pour laquelle Goodluck Jonathan a rencontré le 11 juillet les dirigeants du premier raffineur chinois Sinopec.
Selon des représentants nigérians, la demande chinoise en pétrole produit au Nigeria devrait augmenter de 10% d’ici à 2015, passant à 200 000 barils par jour.
Confronté à une augmentation exponentielle de sa population (plus de 200 millions d’habitants), le Nigeria fait de son partenariat avec la Chine un atout de taille, en vue de répondre au besoin du pays.
Le partenariat se porte bien pour le moment. Selon le ministre nigérian du Commerce et des Investissements, Olesegun Aganga (photo), les échanges commerciaux bilatéraux sont passés de 2 milliards de dollars en 2005 à 13 milliards de dollars en 2012.
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