(Agence Ecofin) - Alors que le Liberia s’apprête à adopter une nouvelle législation foncière, le réseau des femmes africaines pour la gestion communautaire des forêts (REFACOF) et la Fondation libérienne pour les initiatives communautaires (FCI) exhortent la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf à s’assurer que le texte comprend des «garanties claires quant aux modalités de reconnaissance et de protection du droit des femmes à accéder à la propriété foncière.»
Au cours de la célébration de Journée Internationale de la femme au Liberia dont ces organisations étaient les invités d’honneur, le REFACOF et le FCI ont souligné l'importance du droit de la femme à accéder à la propriété foncière et la nécessité de protéger ces droits afin d’améliorer le statut des femmes et ainsi accélérer le développement du pays. «Pour qu’un réel changement politique et social ait lieu, nous avons besoin de lois qui garantissent l'égalité des droits pour les femmes, qui protègent les mécanismes assurant l'équité sociale et politique, et qui induisent un changement dans les perceptions sociales et culturelles des femmes», a affirmé la présidente du REFACOF, Cécile Ndjebet.
De son côté Solange Bandiaky-Badji, directrice du programme Afrique de l’organisation Rights and Resources Initiative (RRI) déclarait au cours du troisième atelier régional sur le genre, les changements climatiques, et le droit d’accès à la propriété terrienne et forestière en Afrique que : «Nous devons nous rappeler que l'action est nécessaire. Nous avons besoin de plus que des promesses». Une façon de rappeler son engagement à la présidente libérienne qui affirmait à Reuters un an plus tôt que dans son pays, «Les femmes auront le plein droit de posséder la terre comme tout le monde.»