(Agence Ecofin) - Le gouvernement tunisien a tiré, le 10 avril, la sonnette d’alarme sur «l’état critique» des finances publiques, tout en révélant que l’Etat a eu recours à des «mesures exceptionnelles» pour garantir le versement des salaires d'avril. « Aujourd'hui, les finances publiques passent par une situation difficile, pour ne pas dire critique, surtout au niveau des liquidités », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Nidhal Ouerfelli cité par des radios locales.«Le ministère des Finances a dû recourir à des mesures exceptionnelles pour couvrir les salaires d'avril 2014», a-t-il ajouté.
M. Ouerfelli, qui est également ministre auprès du chef du gouvernement, en charge du suivi des affaires économiques, a également fait savoir que l’Etat compte sur des prêts de 2,4 milliards de dinars (1,1 milliard d'euros) couvrir ses dépenses, indiquant que la Tunisie doit encore trouver 600 millions de dinars (plus de 270 millions d'euros) d'ici juillet.
Le déficit commercial de la Tunisie s'est, par ailleurs, creusé sur les trois premiers mois de 2014, selon des chiffres officiels. Les importations ont augmenté de 7,9% par rapport à la même période l'an dernier, tandis que les exportations ont baissé de 1,8%.
Le Premier ministre tunisien Mehdi Jomaâ avait annoncé, début mars dernier, que son gouvernement était en quête de 4 milliards de dinars (1,9 milliard d'euros environ) pour boucler le budget de l'Etat 2014.
A la tête d’un gouvernement de compétences nationales, M. Jomâa, tente depuis fin janvier de réanimer une économie tunisienne anémique depuis la révolution de janvier 2011.Le Fonds monétaire international (FMI) a jugé, le 8 avril, que la croissance économique en Tunisie devrait se raffermir, «stimulée par un retour de la confiance après l'adoption d'une nouvelle Constitution, la baisse des tensions sécuritaires et l'introduction de réformes préélectorales».
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