(Agence Ecofin) - Le ministère sud-africain du développement rural et de la réforme agraire a récemment recommandé au gouvernement d’acheter la moitié de certaines exploitations afin de redistribuer les terres ainsi acquises entre les différents travailleurs de ces exploitations. Selon le principe prôné par le ministère, le nombre d’années passées à servir sur une ferme déterminera le pourcentage de la superficie qui devra être attribuée à chaque employé.
Même si ces mesures ne sont encore qu’à l’étape de recommandation, elles déclenchent déjà de vives discussions de parts et d’autres. Ainsi, la fondation F.W De Klerk indique que «si elles étaient adoptées dans leur forme actuelle, ces propositions auraient des conséquences extrêmement graves sur les droits de propriété, la sécurité alimentaire et la viabilité future de notre secteur agricole». Du côté du syndicat agricole du Transvaal, on oppose une fin de non-recevoir à la mesure : «Les agriculteurs n'a pas volé leurs terres. Cette proposition est injuste et inéquitable. Nous ne sommes tout simplement pas disposés à la mettre en pratique.»
Du côté de l’ANC cependant, le son de cloche est différent. Le président sud-africain Jacob Zuma a indiqué la législation actuelle entravait les efforts pour rendre aux Noirs la terre qui leur avait été prise pendant l'apartheid.
Un discours qui intervient peu avant les échéances électorales du mois prochain qui risquent de voir le parti au pouvoir en difficulté suite au désabusement d’une grande partie de la population qui, 20 ans après la transition postapartheid, vit toujours dans des conditions pénibles.
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.