Agence Ecofin TikTok Agence Ecofin Youtube Agence WhatsApp
Ecofin Telecom
Agence Ecofin
Yaoundé - Cotonou - Lomé - Dakar - Abidjan - Libreville - Genève

Régulation multisectorielle au Niger: des résultats peu probants

  • Date de création: 11 mars 2012 04:21

(Agence Ecofin) - L’Autorité de régulation multisectorielle (ARM), née après la libéralisation du secteur des télécommunications au Niger, a pour mission de réguler les activités des secteurs de l’eau, des transports, de l’énergie et des télécommunications. Elle n’a pas vraiment joué son rôle de régulateur durant près d’une décennie. Des nouvelles reformes tentent de redorer le blason de cet organe rattaché au cabinet du Premier ministre.

L’Autorité de régulation multisectorielle (ARM) du Niger ambitionne de satisfaire les besoins des consommateurs. L’institution s’est inscrite aujourd’hui dans la gestion efficace des missions de contrôle. Des enquêtes de satisfaction sont prévues, accompagnées d’un traitement efficace et méthodique des plaintes des clients ainsi que de la définition et de la mise en place de nouveaux indicateurs de satisfaction.

« Par le passé, la mauvaise qualité des services offerts par ces opérateurs de téléphonie a provoqué la colère des populations. Ce qui a fait que les députés nationaux ont interpellé trois fois à l’Assemblée nationale le ministre de la Communication pour donner des explications sur la mauvaise qualité des réseaux, la cherté de tarifs de communication et le non respect de cahier de charge par les opérateurs », a indiqué A. Boubacar, fonctionnaire au ministère de la communication et des nouvelles technologies de l’information.

Les consommateurs nigériens se sont en effet beaucoup plaints de l’inertie de l’ARM, qui est restée impuissante devant les services de mauvaise qualité des opérateurs et le coût élevé des tarifs de communication. Face à cette impuissance, la société civile, notamment l’Organisation des consommateurs du Niger (ORCONI), a porté plainte en 2008 contre Zain Niger. Elle a réclamé 24 milliards de FCFA de dédommagement pour préjudices causés par la mauvaise qualité du réseau de Zain Niger. Selon l’ORCONI le taux des pertes des appels qui devrait rester inférieur ou égal à 5%, conformément aux normes internationales, est passé à 9% voire 11%.

Non respect de cahier des charges

En 2007, l’Autorité de régulation multisectorielle a mené une enquête dans le secteur des télécommunications, de concert avec la société civile. Trois sociétés, notamment Sahelcom, Zain Niger (actuel Airtel Niger) et Moov Niger ont écopé d’une sanction. Un rapport élaboré par l’ARM a épinglé ces opérateurs pour non respect de cahier de charges. En janvier 2010, suite à ce rapport, le ministre de la Communication a écourté la durée des contrats de ces sociétés. Ainsi la licence de Zain Niger a été réduite de 15 à 10 ans, tandis que celle de Moov Niger était réduite à 3 ans.

Bien avant en avril 2005, l’ARM a mis en demeure, au cours de son conseil de régulation, ces opérateurs de téléphonie mobile − Télécel Niger (actuel Moov Niger), Celtel Niger (devenu aujourd’hui Airtel Niger) et la société Sahelcom − pour non respect de leurs obligations contractuelles. Au moment des sanctions aucune de ces sociétés ne disposait d’une comptabilité analytique. Les tarifs de communication sont élevés et ces compagnies n’ont pas couvert le territoire national comme inscrit dans leurs cahiers de charges.

Ainsi l’ARM a amené les opérateurs à baisser sensiblement les tarifs des télécommunications. Deux plans nationaux, celui de numérotation et celui de l’attribution des fréquences, ont été mis en place.

Protéger les intérêts des utilisateurs et des opérateurs

Aujourd’hui avec les nouveaux défis qui attendent cette autorité de régulation, le gouvernement nigérien a, depuis janvier 2010, lors d’un Conseil des ministres, modifié l’ordonnance d’octobre 1999 portant création de l’ARM. La modification de cette ordonnance a comblé le vide juridique en ce qui concerne l’application des sanctions en cas d’infractions et de l’utilisation qui doit être faite du fonds d’accès universel au service des télécommunications. « Maintenant que le vide juridique concernant les sanctions a été comblé, l’ARM sera en force de bien accomplir sa mission. Auparavant elle se limite iniquement à des notifications de sanctions qui ne sont pas contraignantes », explique Sani Moussa, acteur de la société civile à Niamey.

Ainsi, selon le nouveau décret, les membres du Conseil national de régulation sont nommés pour un mandat de quatre ans, non renouvelable. Ils sont renouvelés par moitié tous les deux ans. Quant au directeur général de l’ARM, il est nommé pour un mandat de trois ans, renouvelable une fois, par décret pris en Conseil des ministres, sur proposition du Premier ministre. Il est choisi en fonction de ses qualifications techniques, juridiques, économiques ou financières et doit jouir d’une intégrité et d’une probité morale reconnue.

En cas de manquement des acteurs à leurs obligations, l'ARM exerce les pouvoirs de sanctions qui lui sont reconnus par les lois sectorielles, soit d'office, soit à la demande d'une organisation professionnelle, d'une association d'utilisateurs ou d'une personne, physique ou morale, ayant intérêt à agir.

Enfin l’ARM a obligation de protéger les intérêts des utilisateurs et des opérateurs, dans le cadre d'une concurrence saine et loyale dans les secteurs régulés, en veillant notamment à l'équilibre économique et financier et à la préservation des conditions économiques nécessaires à sa viabilité.

Souleymane Maâzou 



 
GESTION PUBLIQUE

La Côte d’Ivoire a besoin de 22 milliards $ pour contrer les effets climatiques d’ici 2030 (FMI)

La Belgique appelle la RDC à porter plainte contre le Rwanda à la Cour Internationale de Justice

Lutte contre le terrorisme : les dirigeants africains explorent des stratégies efficientes

La procédure de liquidation d’une société d’assurance au centre d’une rencontre régionale à Lomé

 
FINANCE

Les 9 nouveaux membres du Comité BAD-société civile nommés pour 2 ans

La BAD renforce son engagement dans le financement des infrastructures au Cameroun

Cap sur 30 millions d’emplois jeunes : Serge-Auguste Kouakou dévoile le programme E4Y de la Fondation Mastercard

Egypte : la société chinoise Wu’an Xin Feng investira 297 millions $ dans une usine sidérurgique

 
AGRO

Nigeria : Nutreco lance une usine de fabrication d’aliments pour animaux de 27 millions $ à Ibadan

Maroc : le groupe OCP veut lever 2 milliards $ pour financer le développement de ses activités

Le Cameroun signe un accord de 2,7 millions $ avec la FAO pour soutenir les petits exploitants agricoles

Nestlé répond aux accusations sur le sucre ajouté dans ses produits infantiles destinés aux pays pauvres

 
MINES

Côte d’Ivoire : une production en baisse empêche Perseus de mieux profiter de la hausse du prix de l’or

Délestages en Zambie : le canadien First Quantum veut importer 80 MW d’électricité pour ses mines de cuivre

Nigeria : Bola Tinubu dénonce l’exploitation minière illégale comme source de financement des groupes terroristes

La Tanzanie augmente ses chances de trouver des gisements de graphite en octroyant de nouvelles licences d’exploration

 
TRANSPORT

Angola : AD Ports obtient la concession du port de Luanda sur 20 ans

Aéroport de Marrakech : l’office national des aéroports s'apprête à lancer les travaux de modernisation

La Libye et le Qatar mettent à jour de vieux accords aériens pour la reprise de vols directs

Transport fluviomaritime : l’Équato-Guinéen Viteoca ouvre une ligne entre Malabo et Douala

 
ENTREPRENDRE

Avec Caytu Robotics, le Sénégalais Sidy Ndao permet de contrôler des robots multi-tâches à distance

La start-up malienne Kénèya Koura digitalise des processus de prise en charge sanitaire

Ouverture des candidatures pour le 14e Prix Orange de l’Entreprenariat Social en Côte d’Ivoire (POESCI)

AFAWA Finance Togo: BAD et AGF dynamisent l'accès au financement pour femmes entrepreneures

 
ECHO

UEMOA : les pays acceptant le plus de passeports africains sans visa

CEMAC : les pays acceptant le plus de passeports africains sans visa

Cameroun : importations de véhicules en 2022

Le caoutchouc naturel en Côte d’Ivoire

 
FORMATION

EMpact s'associe à deux universités Ivoiriennes pour stimuler l'entrepreneuriat agricole en Afrique de l'Ouest

Un programme de formation sur le développement durable destiné aux enseignants en Afrique

Burkina Faso : le projet de formation professionnelle dès le cycle primaire se précise

Projet Better Education for Africa's Rise : la troisième phase cible l’Afrique de l’Ouest

 
COMM

Côte d’Ivoire : le créateur de contenus Observateur Ebène condamné à de la prison ferme

Meta introduit son IA en Afrique subsaharienne dans ses messageries privées

Ghana : une ONG va accompagner le gouvernement du Ghana dans son soutien aux médias indépendants

YouTube teste un onglet "Les plus pertinents" pour les abonnements