(Agence Ecofin) - Le ministre sud-africain des Finances, Pravin Gordhan (photo à gauche), a estimé, le 7 octobre, que la communauté internationale doit craindre le pire quant aux effets de la crise budgétaire aux Etats-Unis, et tenter dès maintenant de consolider ses mécanismes de défense. «Nous devons nous préparer au pire, et espérer que nous avons tous mis en place les défenses suffisantes», a-t-il déclaré dans une interview accordée à Reuters en marge d'une conférence à Londres.
«Nous avons tous besoin de nerfs d'acier, en l'état actuel des choses », a ajouté M. Gordhan, après avoir reconnu que son pays n'atteindrait pas son objectif de croissance de 2,7% du PIB en 2013.
Les élus du Congrès des Etats-Unis ont jusqu'au 17 octobre pour s'accorder sur un relèvement du plafond de dette autorisée, actuellement fixé à 16 700 milliards de dollars, faute de quoi la capacité de l'administration fédérale à emprunter sera proche de zéro et le pays risquera de faire défaut.
Le 6 octobre, le président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, dont le parti est majoritaire à la chambre basse, a fait savoir que son camp ne relèverait pas le plafond de la dette sans concession de la part du président démocrate, Barack Obama.
Les adversaires républicains d’Obama souhaitent négocier une réforme des grands programmes sociaux du pays (retraite, santé, aides sociales) en échange du relèvement du plafond de la dette.
Dans son récent rapport sur les perspectives économiques mondiales, le Fonds monétaire international (FMI) avait averti qu’un défaut sélectif des Etats-Unis pourrait sérieusement endommager l’économie mondiale, indiquant que perspective d’un arrêt progressif de la politique monétaire accommodante de la Réserve fédérale américaine pourrait aboutir à des tensions sur les marchés financiers des pays émergents.
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »