(Agence Ecofin) - L’Union des travailleurs des services publics ghanéens (PUWU) a exhorté le gouvernement du nouveau président élu Nana Akufo-Addo (photo) à changer les termes du deuxième compact conclu avec le Millenium Challenge. Cette demande de modification concerne spécifiquement la mise sous concession de l’Electricty Company of Ghana qui est l’une des conditions posées pour l’octroi par le millénium d’un financement de 498,2 millions $. Sur les fonds accordés, 342 millions $ devraient être consacrés au redressement de la compagnie publique.
« La PUWU s’oppose fermement à la mise en concession sur 25 ans de l’ECG. L’union considère que le Compact II et sa condition préalable sont un cheval de Troie dont devrait se méfier le nouveau gouvernement », a affirmé Michael Adumatta Nyantakyi, le secrétaire général de l’Union.
Au lieu d’accepter cet accord défavorable selon elle pour les intérêts nationaux, le nouvel exécutif devrait selon la PUWU s’attaquer aux problèmes majeurs rencontrés par l’ECG actuellement. Il s’agit entre autres d’un manque de gestion efficace aggravé par les interférences politiques dans la conduite de la société.
L’organisation s’est en outre prononcée sur un commentaire attribué à Robert Jackson, l’ambassadeur des Etats-Unis près le Ghana, selon lequel il était trop tard pour le Ghana pour renégocier les conditions du compact. Une déclaration « erronée, et une tentative calculée de faire chanter le nouveau gouvernement et de jeter de la poudre aux yeux des Ghanéens», selon la PUWU.
Gwladys Johnson