(Agence Ecofin) - De nouveaux permis miniers et pétroliers engageant, à long terme, le Madagascar seraient délivrés par les autorités de la Transition menées par Andry Rajoelina (photo) et qui ne devraient gérer que les affaires courantes, rapporte Midi Madagasikara le 8 juillet. Selon le journal, le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a abordé la question qui a été mise au point 3 de l'ordre du jour de sa 20eme session du 8 mai 2013.
Mais, la Chambre des mines percevrait autrement la question et n’accepte pas que soit gelé, depuis 2002, la délivrance d’environ 2000 permis empêchant la transformation des permis de recherche en permis d'exploitation. Cette transformation « ne constitue pas une violation de la Feuille de route stipulant la gestion courante des affaires nationales. Le gel des permis débouche sur une suspension d'investissements par centaines de millions de dollars», soutiendrait la Chambre des mines.
La 23eme session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies n’a pas été complaisante avec les compagnies opérant à Madagascar. De son analyse du problème, il s’agit notamment de « la non légalité et la corruption, la non consultation des populations concernées et la privation pour ces populations de leurs moyens de subsistance ».
« La plupart des sociétés transnationales installées à Madagascar ont obtenu leur permis d'exploitation soit par les putschistes, soit par le régime de transition. De ce fait, elles n'ont ni la légalité ni la légitimité d'opérer dans ce pays. De plus, ces permis ont été obtenus à la faveur d'une forte corruption des dirigeants politiques précités », dit l’exposé.
Selon le quotidien malgache, plusieurs compagnies minières et pétrolières sont concernées par les permis d'exploitation octroyé depuis 2009 et le Conseil des droits de l'homme indexerait notamment MainLand Mining, Toliara Sands, Varun Energy Corp et Asia Thai Mining.
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