(Agence Ecofin) - Le groupe énergétique français Total a annoncé mercredi 7 janvier 2015, qu'il mettait fin au brûlage du gaz sur son champ pétrolier d’Ofon, situé au large des côtes du Nigeria. Une décision que le groupe français explique par son engagement de parvenir à terme, à la réduction de 10% du volume de gaz brûlé sur ses exploitation pétrolières, mais aussi pour marquer son adhésion au programme de suppression du brûlage de gaz piloté par la Banque mondiale.
Le communiqué du groupe ne donne pas de raisons plus précises sur cette décision, mais il semblerait finalement qu'il ait trouvé un accord avec Nigeria LNG, une entreprise nigériane spécialisée dans la production de Gaz Naturel Liquéfié. Une opération qui pourrait s’avérer rentable.
Pendant longtemps, le brûlage de gaz par les compagnies pétrolières opérant au Nigéria, a fait l'objet de nombreuses controverses. L'entrée en vigueur de la loi nigériane imposant son application a toujours été repoussée à plus tard et Total, qui opère dans le pays depuis près de 53 ans, ne peut échapper à toute les critiques que soulève cette pratique.
Plusieurs associations demandent aujourd'hui des compensations pour la zone du Delta du Niger, qui est la plus touchée par cette pratique. Des rapports environnementaux, ont mis en évidence une pollution complète de la zone, avec des effets sur le corps, et notamment les yeux des populations. Et pour l'environnement il a été relevé des hausses artificielles des précipitations causées par l'intense chaleur. Total ne précise pas clairement s'il participera aussi à une partie de la réparation.
Idriss Linge