(Agence Ecofin) - Dix pays africains viennent de lancer le plan AFR100 en marge de la COP21 à Paris. Ces pays veulent récupérer 100 millions d’hectares de terres arables d’ici 2030.
L’initiative recevra un appui financier d’un milliard de $ de la part de la Banque mondiale et de l’Allemagne tandis que le secteur privé y injectera 545 millions de $.
Pour Vincent Biruta, ministre rwandais des ressources naturelles, l’initiative pourrait apporter la prospérité et la sécurité aux populations rurales. «Avec la restauration des espaces forestiers, nous avions déjà vu une hausse des rendements agricoles et les fermiers de nos communautés rurales ont pu diversifier leur sources de revenus et améliorer leur niveau de vie.» a-t-il affirmé. De son côté, Henry Djombo (photo), ministre de l’économie forestière de la république démocratique du Congo (RDC) a quant à lui insisté sur le prix de l’inaction en ce qui concerne le bassin du Congo, qui, «s’il n’est pas bien managé se transformera en prairie puis en désert, et ce désert ne tardera pas à s’étendre à toute l’Afrique.».
Concrètement, l’effort de récupération des terres se traduira par la plantation d’arbres, la lutte contre l’érosion et l’amélioration de la santé des sols. Selon Ibrahim Assane Mayaki, numéro un du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) qui apporte un soutien technique à l’AFR100, cette initiative louable devrait susciter des émules. En effet, poursuit-il, environ 700 millions de terres arables peuvent être récupérées sur le continent.
Les dix pays qui ont lancé l’AFR100 sont : la RDC, l’Ethiopie, le Kenya, le Libéria, Madagascar, le Malawi, le Niger, le Rwanda, le Togo et l’Ouganda.
Aaron Akinocho
Meknès, Maroc.