(Agence Ecofin) - «Nous faisons les démarches pour que très bientôt nous ayons une nouvelle réunion des pays producteurs et exportateurs de l'Opep et ceux qui ne sont pas dans l'Opep, Russie en tête, en tant que plus gros producteur de pétrole et exportateur hors Opep». C’est ce qu’adéclaré en fin de semaine Nicolas Maduro, le président du Venezuela lors d’une apparition publique télévisée. L’objectif pour le dirigeant est d’impulser des pourparlers entre les différents producteurs afin de stabiliser les prix du baril autour de 50, voire 60 $, précise le quotidien algérien L’Expression.
Selon les mots du chef d’Etat, cette rencontre est d’une grande importance, non seulement pour son pays mais aussi pour de nombreux pays producteurs qui souffrent de la chute des prix du pétrole. Il a de ce fait dépêché à Vienne Eulogio del Pino, le ministre vénézuélien en charge du pétrole, pour rencontrer Mohammed Barkindo, le nouveau secrétaire général de l’OPEP afin de d’entamer des tractations susceptibles de favoriser la tenue de la rencontre.
Depuis le début de la chute des prix du pétrole à la mi-2014, le Venezuela a été l’un des tout premiers pays producteurs à se rapprocher des autres pays et à faire des démarches pour stabiliser le marché. On se rappelle qu’aux premières heures de la crise, en novembre 2014, Rafael Ramirez, le ministre vénézuélien des affaires étrangères s’est déplacé en Algérie à la rencontre du président Bouteflika pour « défendre les prix ».
Cela a d’ailleurs donné naissance à l’axe Caracas-Alger qui a permis de lancer une offensive diplomatique pour sensibiliser les différents producteurs de la zone OPEP et ceux non-OPEP à faire des efforts pour le retour à la stabilité des prix. « Nous avons lancé une bataille terrible pour stabiliser les prix du pétrole, en chute libre depuis de longs mois», a indiqué Maduro.
Actuellement, le Venezuela est l’un des pays les plus économiquement instables en Amérique latine. Le pays, presque totalement dépendant de la manne pétrolière connait un taux d’inflation qui approche les 500%.
Olivier de Souza