(Agence Ecofin) - En Zambie, la First Quantum Minerals Ltd, premier investisseur étranger dans le secteur minier, a annoncé au gouvernement qu’elle envisageait de licencier environ 1090 employés. Ces suppressions de postes sont dues au déficit énergétique qui empêche la société de fonctionner normalement.
360 de ces postes seront supprimés dans la mine de cuivre de Sentinelle, située à Kalumbila. Le site qui peut produire jusqu’à 300 000 tonnes de métal par an ne fonctionne qu’à la moitié de ses capacités de production parce qu’elle ne reçoit que 70 MW d’électricité sur les 150 MW prévus. Le reste de l’énergie aurait dû être acheminé grâce à une ligne de transmission qui n’a toujours pas été mise en service.
« Nous demandons au gouvernement de vite mettre en service la ligne qui acheminera l’énergie de Lusaka jusqu’à Kalumbila. Nous pouvons éviter les pertes d’emplois qui ont été annoncées.», a déclaré Joseph Chewe, le secrétaire général de l’Union des mineurs de la Zambie au média ZNBC.
En août dernier, la First Quantum avait prévenu qu’elle supprimerait 1500 emplois après que la Zesco, le fournisseur national d’électricité eut rationné la quantité d’énergie qu’elle lui fournissait. Cette annonce a été suivie de la régularisation de la situation au cours de la semaine même.
La Zambie, qui dépend à 95% de ses barrages hydroélectriques, connaît actuellement une sévère crise énergétique en raison de la diminution des réserves d’eau. En août dernier, le secteur minier qui absorbe 50% de la consommation énergétique nationale a été tenu de diminuer sa consommation de 30% afin d’éviter un arrêt total de ses activités.
Selon les prévisions du gouvernement, cette situation de pénurie devrait prendre fin au cours de ce trimestre avec la mise en service de la centrale thermique de Maamba. En outre, le pays envisage de mettre en place, au cours de l’année 2016, 1,5 GW d’énergie solaire afin de réduire sa dépendance à l’énergie hydroélectrique.
Gwladys Johnson