(Agence Ecofin) - Au cours de la première semaine du mois de décembre 2014, la Forum for Social Studies (FSS), un think-tank non-gouvernemental local et à but non lucratif, a publié les résultats de son étude sur le marché éthiopien des télécommunications sous le monopole d’Ethio Telecom. La recherche menée par Dereje Teferi, maître de conférence principal au département des sciences de l’information, de l’Université d’Addis Abeba (AAU), indique que l’opérateur télécom national a de sérieux déficits en matière de qualité de services et de prix.
Le taux de pénétration de la téléphonie fixe qui est de moins 1% est parmi les plus bas du continent. Le nombre d’abonnés, au 30 juin 2014, était de 813 410 personnes. Soit une croissance de 3% par rapport à l’année 2013 où ce nombre était de 790168 à la même période.
Depuis l’introduction du service mobile prépayé en 2003, le taux de pénétration du mobile n’est que de 33% dans le pays. 6000 tours télécoms constituent le réseau national et le nombre de consommateurs s’élevait à 29 307 662 personnes pour une population de près de 96 millions. Au 30 juin 2013, le nombre d’abonnés mobile était de 23 756 607. Ethio Telecom qui est engagé dans des opérations de modernisation de son réseau par Huawei, ZTE et Ericsson, espère faire grimper le nombre d’abonnés télécom à 40 millions une fois les travaux achevés.
Coté Internet, l’étude révèle que l’Ethiopie demeure le pays où le taux de pénétration est parmi les plus bas d’Afrique. Il n’est supérieur qu’à celui de la Sierra Leone et de la Somalie, c’est tout dire... Abdurahim Ahmed, le directeur de la communication du directorat d’Ethio Telecom, qui a pris part à la présentation des résultats de cette étude, a reconnu qu’il y a certes des difficultés, mais que la privatisation de la société ou la libéralisation du marché n’est pas une solution.
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