(Agence Ecofin) - La croissance de l'économie marocaine devrait s’accélérer en 2017 pour s’établir à 4,4% contre 1,5% à 2% en 2016, a estimé une mission d’experts dépêchée par le Fonds monétaire internationale (FMI) dans ce pays.
«En 2016, la croissance de l'économie marocaine devrait ralentir pour se situer entre 1,5 et 2%, en raison d'une mauvaise campagne céréalière et de la relative faiblesse de l'activité non-agricole», a déclaré Nicolas Blancher, chef de la mission du FMI lors d'une conférence de presse. «En 2017, la croissance devrait s'accélérer à environ 4,4% (...) et se stabiliser autour de 4,5% à moyen terme, sur la base des réformes en cours», a-t-il ajouté.
L'économie marocaine subit de plein fouet les contrecoups de la forte sécheresse qui ravage le pays. La récolte céréalière du royaume est tombée à 3,35 millions de tonnes durant la campagne 2016 contre un record de 11 millions de tonnes durant la campagne précédente.
Le Maroc a toutefois «bénéficié de la poursuite d'une gestion macro-économique prudente et des réformes structurelles» en cours, a estimé M. Blancher, notant que «les progrès en matière de maîtrise budgétaire et de diversification de l'économie ont renforcé sa résistance».
Le chef de la mission du FMI a cependant fait remarquer que beaucoup reste à faire pour atteindre une croissance plus élevée. «D'importantes réformes structurelles sont entamées, et il est nécessaire d'en accélérer la mise en œuvre», a-t-il indiqué, rappelant que le chômage restait élevé, surtout chez les jeunes.
L’amélioration de la qualité de l’éducation, du fonctionnement du marché du travail et du taux d'activité des femmes figurent désormais parmi les réformes prioritaires, selon M. Blancher.
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