(Agence Ecofin) - Ce 5 mai 2016, le gouvernement marocain a signé des contrats de performance visant à accompagner, jusqu’en 2022, le lancement d’écosystèmes dans le secteur des services externalisés.
Pour Moulay Hafid Elalamy (photo), ministre marocain de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, l’initiative permettra la montée en gamme du secteur à travers l’amélioration de la compétitivité des acteurs et le ciblage de nouvelles filières à haute valeur ajoutée. Ainsi renforcée, les activités de services externalisés devraient générer 18 milliards de dirhams (1,8 milliards $) de chiffre d’affaires à l’export et drainer des investissements d’un montant de 1,5 milliards de dirham (156 millions $), en même temps que la création de 60 000 nouveaux emplois directs à l’horizon 2020.
Les branches d’activité sont la gestion de relation clientèle (Customer Relationship Management), les processus de production en entreprise (Business Process Outsourcing), la sous-traitance dans le secteur des TIC (Information Technology Outsourcing), touchant l'externalisation des métiers liés aux TIC. Il s'agit également de la sous-traitance des services d’ingénierie (Engineering Service Outsourcing), et de la gestion des compétences en rapport à la recherche et développement (Knowledge Process Outsourcing).
Le Maroc cherche à maintenir le positionnement de son secteur des offres de services externalisés qui, après avoir connu une récente progression, voit ses recettes stagner depuis trois ans autour de 7 milliards de dirhams (728 millions $). Cette situation est la conséquence directe de l’avènement de nouvelles destinations plus compétitives, telles que la Roumanie, le Portugal ou encore l’Espagne. Des mouvements de transfert vers l’Afrique subsaharienne ont également poussé quelques grands groupes présents au Maroc à déployer leurs plateformes dans des pays comme le Cameroun, la Côte d’Ivoire ou le Sénégal.
Les offres de service externalisées, ou encore offshoring, sont un phénomène naissant de la délocalisation de services, qui intervient lorsqu'une entreprise délégue certaines de ses activités (services informatiques, de processus commerciaux ou encore de réseaux convergents) dans un autre pays. L’objectif est de bénéficier, soit d'une force de travail adéquate (compétente et efficiente), soit d'une législation du travail plus avantageuse sur le plan fiscal ou salarial, ou les deux à la fois.
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