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L'Afrique a perdu 12,9 milliards $ dans le cadre des flux financiers illicites transitant par HSBC

  • Date de création: 05 octobre 2015 11:01

(Agence Ecofin) - Alors qu'à New York les leaders du monde tablaient sur les nouveaux objectifs de développement durable, de récentes révélations sur le Swissleaks, sont venus mettre au grand jour, l'ampleur des flux financier illicites sur les économies d'Afrique, une des régions du monde ayant le plus grand besoin d'un développement solide.

Au total, le continent noir a perdu jusqu'à 12,9 milliards $ dans le cadre de ces transactions financières opaques via les compte HSBC. Le premier pays africain touché par le phénomène en rapport à son PIB est l’Érythrée, dont le montant global des fuites (699 millions $), représente 20,1% de son PIB en 2013. Le pays africain le plus touché en volume par ces flux illicites est l'Afrique du Sud, qui a perdu 2 milliards $.

Certes le montant reste modeste, comparé aux 21 milliards $ perdus par le Royaume -Uni. Aussi, cela équivaut au montant perdu par la France dans le même contexte. Seulement, lorsqu'on regarde ces chiffres sous un angle nouveau, notamment lorsqu'on compare avec les pertes de l'Afrique par rapport à son produit intérieur brut, on peut y lire toutes les conséquences de cette situation. Par exemple, les 33 millions $ ayant quitté  la Sierra Leone (un des pays frappés par le virus de l'Ebola en 2014), ont privé le secteur de la santé de 26 millions $.

En terme de ratio fuite de capitaux sur PIB, la République Centrafricaine un des pays les plus pauvres de la terre et actuellement en proie à une instabilité socio-politique, a perdu 11 fois plus d’argent que les États-Unis d'Amérique. La République Démocratique du Congo elle, a perdu 5 fois plus d'argent que l'Allemagne.

De l'analyse, il ressort aussi, que même si les pays développés (Europe et Amérique du Nord) sont des victimes de ces flux financiers illicites, ils en sont aussi les premiers bénéficiaires, car 77% des paradis fiscaux s'y trouvent. L'Afrique subsaharienne quant à elle, continue d'être une des régions les plus pauvres du monde.

Un peu partout dans le monde, les acteurs de tous bords se mobilisent pour combattre flux financier illicites qui ruinent les pays en développement, dont l'Afrique. « Cet état de fait nous oblige à rechercher d’autres sources de financement, notamment dans les pays bénéficiaires des flux financiers illicites d'Afrique », a déclaré le président du Groupe africain et ministre des Finances d'Angola lors du discours de bienvenue adressé aux participants de la réunion Caucus 2015, à Luanda

Des actions sont aussi menées notamment par l'OCDE (organisation pour la coopération et le développement économique) pour harmoniser les politiques fiscales, et réduire les fuites de capitaux via la réduction de la base imposable. 

 L'un des défis concerne les principes de la fiscalité sur le plan international. Les multinationales paient l'impôt dans le pays de réalisation des bénéfices, mais il est très souvent difficile de définir le pays d’imposition, notamment lorsque les propriétaires, généralement des fonds d'investissement, appartiennent à des juridictions différentes. La deuxième limite est celle de la consolidation des charges fiscales des entreprises appartenant à une même holding. Enfin, il n'existe pas encore un cadre global de gestion fiscale, mais des milliers d'accord fiscaux, tous en compétition les uns contre les autres. Une situation qui favorise l'évasion fiscale.

Alvin Mosioma, le Directeur Exécutif du Réseau pour la Justice Fiscale-Afrique (TJN-A) a estimé que les États africains doivent se mobiliser pour exiger une véritable réforme du système fiscal global. « Les pays africains sont à l'épicentre de la crise des flux financiers illicites, mais ils ne sont même pas invités quand les décisions sont prises », a-t-il indiqué  le 21 septembre dernier lors d’une rencontre en Ouganda.

Dans une Afrique dont la croissance ces dix dernières années a reposé sur la vente de matières premières, de nombreux analystes s'accordent sur le fait qu'il devient urgent de mettre en place un cadre qui permette une plus grande mobilisation des ressources internes. La chute des cours des matières premières et le relèvement global des coûts de vie font craindre une nouvelle recrudescence de la pauvreté.

Idriss Linge



 
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