(Agence Ecofin) - En Tanzanie, le gouvernement accroît la pression sur les compagnies minières étrangères, pendant qu’il essaie d’en finir avec le «vol à grande échelle» observé dans l’industrie. Mardi, le Parlement a adopté à l’unanimité un projet de loi qui modifie la réglementation actuelle, donnant ainsi à l’Etat, le droit de détenir au moins 16% de participation dans les projets miniers.
«Dans toute opération minière en vertu d’un permis minier ou d’une licence minière spéciale, le gouvernement doit avoir au moins 16% d’intérêts passifs dans le capital de la compagnie minière.», indique le texte de la nouvelle loi.
En plus de ces intérêts passifs, apprend-on, le gouvernement aura également le droit d’acquérir jusqu’à un total de 50% de participation dans les compagnies minières, proportionnellement aux dettes fiscales de ces dernières. Selon certaines sources de l’industrie minière citées par Reuters, le gouvernement serait ainsi en train de proposer aux sociétés de remplacer leurs dettes envers l’Etat, par une augmentation de ses intérêts dans leurs opérations.
Entre autres réformes, la nouvelle loi adoptée font passer de 4 à 6%, les redevances d’exportations pour l’or, le cuivre, l’argent et le platine, et de 5% à 6% celles de l’uranium.
Pour rappel, le Parlement a adopté lundi, une autre loi qui permet au gouvernement de renégocier les contrats conclus sur les ressources naturelles (le gaz et les minéraux), jugés défavorables au pays par un rapport d’audit. Le droit à l’arbitrage international des compagnies minières a été également supprimé.
Louis-Nino Kansoun
Lire aussi
Accra, Ghana