(Agence Ecofin) - Le tribunal marocain saisi pour statuer en second ressort sur la liquidation judiciaire de la raffinerie pétrolière prononcée en mars dernier a reporté d’une semaine sa décision, initialement attendue pour cette semaine.
« La décision concernant l’appel que nous avons interjeté suite à la liquidation judiciaire de la Société anonyme marocaine de l'industrie du raffinage (Samir) a été reportée au 11 mai », a expliqué Abdelkbir Tabih, l’un des avocats du groupe Corral Petroleum Holdings qui contrôle la compagnie.
La Samir avait interrompu ses activités en août 2015 en raison de difficultés financières. Une décision de justice l’avait placée en liquidation judiciaire et avait nommé un syndic pour la diriger. Selon des indications de Reuters, le cas de la Samir est surveillé de près par le gouvernement marocain qui ferait face à une forte dépendance aux importations de pétrole si la raffinerie devait fermer pour de bon. Cela s’avérerait très difficile car le royaume connaît d’énormes déficits d’ordre financier et travaille actuellement à redresser ses finances.
Selon le gouvernement marocain, les dettes de la Samir s’élèvent à plus de 44 milliards de dirhams soit environ 4,55 milliards $. Celui-ci envisage toutefois de démarrer des négociations avec des acheteurs potentiels pour faire redémarrer la raffinerie dans laquelle est détient des participations.
Le milliardaire saoudien Mohammed al-Amoudi est le propriétaire de Corral Holdings qui contrôle à hauteur de 67,26% la Samir.
Olivier de Souza