(Agence Ecofin) - José Eduardo dos Santos, le président de l’Angola, a nommé sa fille Isabel (photo) présidente de la compagnie pétrolière d'Etat, la Sonangol. Cette nomination s’est faite dans le cadre d’un plan de restructuration de la compagnie qui a conduit au remplacement de toute l’équipe dirigeante et à la limitation de ses prérogatives à la gestion et au suivi des contrats pétroliers.
Par ailleurs, un document officiel du gouvernement précise que Paulino Fernando de Carvalho Geronimo a été nommé directeur exécutif de la Sonangol.
Pour Gary van Staden, analyste chez NKC, cette décision s’inscrit dans un souci d’efficacité et de confiance car dans le contexte actuel, le pays a besoin de renforcer son économie (à 75% dépendante de l’huile). Or Isabel dos Santos est une redoutable femme d’affaires qui jouit d’une grande notoriété dans le monde des affaires. « Le président dos Santos a tendance à faire en sorte que les personnes qui dirigent soient des proches », a-t-il précisé.
L’Angola, qui est devenu le plus important producteur de brut en Afrique en surclassant en mars dernier le Nigéria, subit de plein fouet les affres de la chute des prix du pétrole. Son économie est affaiblie et on craint même une crise économique. Le pays a d’ailleurs récemment demandé l’assistance du FMI, de la banque mondiale et de la Chine pour faire face à la situation.
Pour la principale concernée, la raison de la désignation d’une nouvelle équipe dirigeante se trouve dans l’obligation de faire de la Sonangol une entreprise plus compétitive au plan international. « Tout en réduisant les coûts, la société cherchera à augmenter sa rentabilité et les dividendes qu'elle verse à l'Etat (…). Le conseil d'administration prévoit de garantir la transparence dans la gestion de l'entreprise et d'appliquer des normes mondiales de gouvernance d'entreprise. Il va falloir aussi accroître les relations avec les fournisseurs et d'autres partenaires », rapporte Bloomberg.
Olivier de Souza