(Agence Ecofin) - « Flou et manque de transparence ». Telle est la critique formulée à l’endroit de l’Etat sur la gestion du dossier des médias confisqués, en 2011, au lendemain de la révolution ayant conduit à la chute du régime du président Ben Ali. La critique est faite par la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica).
Le prétexte de cette sortie est la nomination d’une nouvelle directrice générale à la radio Shems Fm. Nommée le 24 février 2017, la journaliste Najoua Rahoui (photo) remplace Lotfi Zeghdana. La nouvelle promue a participé à l’avènement de la radio Express Fm et de Radio-Med. Elle a aussi une expérience à la télévision pour avoir travaillé à Canal-Horizon et à Hannibal Tv.
La Haica ne conteste ni son profil ni ses compétences. Dans un communiqué, l’organe de régulation explique plutôt que la nomination de Najoua Rahoui fait partie de ses prérogatives. La Haica crie donc à une violation de la loi par le gouvernement. Fait plus grave, la nomination a été entérinée par le conseil d’administration de Shems Fm.
Il n’y a pas que cette dérive, indique la Haica. Le régulateur cite le cas de Radio Zitouna qui n’est toujours pas intégrée au service public alors qu’une décision le demande formellement. Quant à Shems Fm, elle avait été arrachée à la fille de Ben Ali. Le sort de cette radio reste à déterminer, l’option de la privatisation étant privilégiée. L’un des problèmes à régler avant concerne les grèves à répétition du personnel qui revendique un meilleur traitement et veut avoir son mot à dire sur l’avenir de la radio.
Assongmo Necdem
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