(Agence Ecofin) - Au Kenya, un projet de loi de l’Union européenne (UE) visant la production d’organismes génétiquement modifiés (OGM) passe mal. Le texte, qui recommande aux membres du G8 de ne pas soutenir la recherche sur les OGM et leur production en Afrique, s’est attiré l’ire des parlementaires kenyans. Ces derniers voient de mauvaises intentions cachées derrière ce texte proposé dans le cadre de la Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (NAFSN).
«Il semble que ce texte a été conçu à dessein pour maintenir l’Afrique dans une agriculture de subsistance », a affirmé John Serut (photo), membre de la commission agricole du parlement kényan. Le projet, a été conçu par la commission sur le développement du parlement européen qui estime que la technologie génétique n’est pas bonne pour l’Afrique.
Selon les experts en biotechnologies et les membres de l’assemblée kényane, si ce texte passait, il entraînerait la fin des recherches en génie génétique en cours sur le continent et le développement de semences génétiquement modifiées en Afrique.
John Serut a profité de cette discussion pour appeler l’assemblée kényane à adresser une lettre formelle de protestation au parlement européen avant de souligner ironiquement que «ce qui est intéressant avec ce texte, c’est qu’il n’y a pas un seul mot relatif aux exportations de produits génétiquement modifiés vers l’Afrique ».
Aaron Akinocho
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.